La première mention du château remonte à 1479. Le vieux château est composé de deux corps de bâtiment allongés, qui se font face. La partie la plus ancienne du château est la plus proche de la Juine.(1) On accède par le bâtiment sud, à la cour intérieure, en passant par un gros pavillon carré, véritable châtelet d'entrée, percé d'une poterne.
Le "château neuf" date de la première moitié du 17ème siècle. La tour carrée centrale en briques rouges est ajoutée en milieu de façade en 1898. La légende raconte que du balcon du 1er étage, Henri IV, en route pour la conquête de Paris, guetta la venue de Gabrielle d'Estrées.(2)
A la suite de ventes successives, en 1842, Jules Armand Stanislas Dufaure devient le nouveau propriétaire du château par son mariage avec Claire de Jaubert.(3)
Il est ministre de la justice et Président du Conseil après la guerre de 1870-1871. Pendant plusieurs générations, Gillevoisin est la résidence de printemps et d'automne de cette famille de la bourgeoisie parisienne. Ils y organisent des chasses et de grandes réceptions..
Quarante employés dont sept jardiniers entretiennent le domaine.
La chapelle aurait été construite entre 1622 et 1626 par Nicolas Gobelin, propriétaire à ce moment-là du château. Elle fut restaurée par Eugène Gobelin. Elle abrite aujourd'hui les fresques bibliques du peintre russe Alexei Begov, réalisées pendant son séjour à Janville de 1998 à 2004.
Site Internet de l'EPNAK : https://www.epnak.org/
Bibliographies :
1- Etude patrimoniale de 2012 p.58 L’étude patrimoniale effectuée à cette date indique : « Le bâtiment sud est plus ancien que le bâtiment nord (côté Juine). Il date de la fin du XVIe siècle, le bâtiment nord du début du XVIIe. » Ceci est cohérent car ce sont les Guerres de Religion et les éventuels assaillants sont risquent de venir par les routes et plutôt que par la Juine. D’où le pont-levis, les fossés et la châtelet d’entrée.
2- L’étude patrimoniale de 2012 p. 41 Elle situe la construction du corps de logis principal dans les années 1620, factures à l’appui. Si le roi Henri IV est venu au château, ce ne peut être qu’avant 1610, date à laquelle il a été assassiné. François Miron, propriétaire des châteaux de Chamarande et de Gillevoisin était un de ses amis proches. Il est mort en 1609. Henri IV n’a pu venir qu’avant cette date et c’est probablement de la fenêtre du châtelet d’entrée du pont-levis qu’il a guetté l’arrivée de Gabrielle d’Estrées.
3- Le Chevalier Jaubert 1779 – 1847, un grand orientalisant châtelain de Gillevoisin p.37 En 1824 Pierre-Amédée Jaubert achète le château à Antoine Duchesne, pair de France, qui garde cependant son titre de 1er baron de Gillevoisin et de l’Empire que Napoléon lui a attribué le 12 avril 1813. Le Chevalier Jaubert mort en 1847 est toujours propriétaire en 1842. D’ailleurs à côté de Claire, sa fille, mariée à Jules Dufaure, il a un fils Ferdinand. Les 2 ainés de Jules Dufaure sont nés à Auvers-Saint-Georges (au château de Gillevoisin) chez les grands-parents. Pendant l’invasion de 1870 les Prussiens, installés dans le parc du château de Gravelles (Auvers SG), imposent des réquisitions aux habitants d’Auvers et donc de Gillevoisin. Les deux personnes qui paient les plus fortes sommes sont la veuve Deveaux, propriétaire du château de Gravelles (Auvers-Saint-Georges), et la veuve Jaubert propriétaire du château de Gillevoisin, les deux premières contribuables de la commune. (cf. archives municipales d’Auvers). A ce moment la veuve du chevalier Jaubert est donc toujours la propriétaire.
4-Ferdinand Dufaure 1881 – 1947 p.37 Il ne peut s’agir de Jules Dufaure né en 1798 et mort en 1881 mais de son petit-fils. Fernand ou Ferdinand selon les textes. Ce dernier est le fils d’Amédée (1851 – 1915) 3 e enfant de Jules et grand donateur pour la commune et l’église de Janville SJ. C’est Ferdinand qui en 1947 cède le château aux Franciscains, par honte, dit-on, du divorce de l’un de ses enfants. Sa femme n’apprend que lors de la succession les intentions de son mari. Dans une lettre conservée aux archives du diocèse à Evry, elle affirme qu’elle ne connaissait pas les volontés de son époux mais qu’elle les respectera (Archives du diocèse).
5-En 1955 les Franciscains vendent le château à l’Etat qui y installe l’EPNAK, d’abord établi au Buisson Fallu à Saint André de l’Eure.
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